Crainte de savoir
L’homme a peur de savoir, car il sait quelque part en lui-même que sa vie ne sera plus jamais la même. Ainsi, il redoute ce savoir et préfère vivre dans le mensonge plutôt que de faire face à la réalité. Il joue le jeu que les forces du monde de la mort imposent a sa conscience, ce jeu par l’effet même défigure la réalité et fait travailler l’homme à se donner des portes de sortie qui le conduit tout droit vers la mort à partir de multiples expériences qui ne servent qu’à nourrir ses vices et ses caprices. D’ailleurs, sa faiblesse majeure est son attachement au matériel qui le garde ignorant de lui-même. Le matériel doit-être utilisé pour ce qu’il est, sans cela l’homme l’utilise comme point de valeur et de force qui le garde ignorant du pourquoi de sa descente ici dans la matière. L’homme n’est pas venu ici en vue de perpétuer sa propre autodestruction, il doit savoir qu’il est à la fois terrestre et cosmique et déchirer le voile qui le sépare de cette réalité. La spiritualisation de son être était nécessaire, par contre cela fait partie d’un grand mensonge que l’homme devra éclaircir. Sinon, il voue sa vie à croire et cette croyance fait partie du lien émotif d’avec la mort qui l’invite à se perdre. Ainsi, ce n’est pas surprenant que l’homme se cherche sans cesse à travers une myriade d’illusions et qu’il essaie au jour le jour de se réinventer.
L’homme est un être de lumière, il ne peut vivre qu’à partir de la conscience de cette lumière. Lorsqu’il a été coupé de sa lumière en sa descente dans la matière, ce fut son développement en l’involution. L’homme doit savoir et comprendre parfaitement son histoire à partir d’une ouverture intérieure. Spiritualiser son être compromet cette ouverture. Alors, la compréhension totale de lui-même ne peut venir de forme extérieure à lui, car ceci fait partie de son involution. Toute recherche en fait partie et l’éloigne de plus en plus de sa source. Coupé de sa source, il joue le jeu des forces anti-vie qui le gouverne et le garde dans l’ignorance de lui-même et de la vie en tant que science. La science de la vie et celle du temps sont étroitement reliées et l’homme devra le réaliser pour ne plus subir ni l’un ni l’autre. L’homme subit la vie et le temps lui échappe, alors il passe et tue le temps en une coloration des plus complète de la vie.